Le Pharaon, le Sauvage et la Princesse

Dimanche 10 décembre à 17h00, au Palace à Cuisery

Film d’animation de Michel Ocelot, durée 1h 23min, à partir de 6 ans

Trois contes, Trois époques, Trois univers : une épopée de l’Egypte antique, une légende médiévale de l’Auvergne, une fantaisie du XVIIIe siècle dans des costumes ottomans et des palais turcs, pour être emporté par des rêves contrastés, peuplés de dieux splendides, de tyrans révoltants, de justiciers réjouissants, d’amoureux astucieux, de princes et de princesses n’en faisant qu’à leur tête dans une explosion de couleur.

On traverse sans surprise la lente première partie égyptienne, pour trouver un bonheur attendu mais réel dans les deux autres histoires, nettement plus vives, oniriques et malicieuses, où la beauté des princes, sauvages ou déchus, se mêle aux amours contrariées et à la cruauté des parents, avant une fin heureuse, en forme d’ode à la liberté. (Télérama)

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Linda veut du poulet

Mercredi 13 décembre à 14h30 et dimanche 17 à 17h00

Écrit et réalisé par Chiara Malta & Sébastien Laudenbach, France, octobre 2023,

avec les voix de Clotilde Hesme, Laëtitia Dosch et Esteban

à partir de 6 ans, durée : 1h16

Cristal du meilleur long métrage – Festival international du film d’animation d’Annecy 2023, Prix Fondation Gan à la Diffusion

Non, ce n’est pas Linda qui a pris la bague de sa mère Paulette ! Cette punition est parfaitement injuste !…
Et maintenant Paulette ferait tout pour se faire pardonner, même un poulet aux poivrons, elle qui ne sait pas cuisiner. Mais comment trouver un poulet un jour de grève générale ?…
De poulailler en camion de pastèques, de flicaille zélée en routier allergique, de mémé en inondation, Paulette et sa fille partiront en quête du poulet, entraînant toute la « bande à Linda » et finalement tout le quartier.
Mais Linda ne sait pas que ce poulet, jadis si bien cuisiné par son père, est la clef de son souvenir perdu…

« Avec son humour espiègle et tendre, ses séquences musicales ravissantes et sa créativité visuelle réjouissante, Linda veut du poulet ! s’affirme comme un moment de cinéma immensément bienfaiteur dont on aurait tort de se priver. Après le plus lyrique « La jeune fille sans mains »  Sébastien Laudenbach s’est associé à Chiara Malta pour offrir aux petits comme aux grands enfants cet hymne à la liberté débordant de couleurs et de vie, une bulle de bonheur qui enchante la rétine et réchauffe le cœur, et qui se conclue sur une ultime touche de douceur avec le délicat « Un souvenir ou deux » de Juliette Armanet. » (Le bleu du miroir)


Nayola

Vendredi 15 décembre à 20h30 et dimanche 17 à 20h30

de José Miguel Ribeiro, drame, mars 2023, Portugal, Belgique, France, Pays-Bas

Adultes, durée 1h30

Meilleur film d’animation au Festival International du Film de Guadalajara 2022

Angola. Trois générations de femmes dans une guerre civile qui dure depuis 25 ans : Lelena (la grand-mère), Nayola (la fille) et Yara (la petite-fille). Nayola part à la recherche de son mari, qui a disparu au pire moment de la guerre. Des décennies plus tard, le pays est enfin en paix mais Nayola n’est pas revenue. Une nuit, un intrus masqué fait irruption dans leur maison, armé d’une machette. Une rencontre qu’elles n’auraient jamais pu imaginer…

Notre avis

Passé, présent, les époques s’entrelacent comme les rudes traits de pinceau de ce splendide film d’animation pour adultes. Couleurs violentes, d’une beauté presque aveuglante, et ombres magiques : ce voyage au bout de l’enfer, d’un bord à l’autre du temps, mêle la crudité du réel aux sortilèges du conte. Adapté d’une pièce de théâtre (A Caixa Preta, de José Eduardo Agualusa et Mia Couto), le récit se déploie comme un arbre géant à la fois inquiétant et majestueux, tel celui qui pousse dans l’un des cauchemars de Nayola, enraciné dans la mort, lancé vers le ciel et l’avenir. Entre désolation apocalyptique et moments d’onirisme saisissant (où Nayola se retrouve par exemple mystérieusement pendue à… la lune), le réalisateur dresse ainsi la généalogie d’un trauma, et dessine avec une remarquable puissance d’évocation les portraits de trois générations au féminin. Silhouettes très stylisées, visages à la fois épurés et expressifs, ce trio est inoubliable, la présence massive, douloureuse et tendre de la grand-mère contrastant avec l’énergie gracile de ses descendantes. Les trois facettes d’une humanité tourmentée et résiliente. Des héroïnes de chair et d’art, au centre d’une fresque à la fois réaliste et animiste, monumentale et bouleversante. (Télérama)


Saules aveugles, femme endormie

Samedi 16 décembre à 21h00

de Pierre Földes, d’après six nouvelles de Haruki Murakami

Adultes, durée : 1h40

Mention du Jury au festival d’Annecy 2022

Tokyo, quelques jours après le tremblement de terre et le tsunami de 2011. Kyoko quitte subitement son mari après avoir regardé les images du tremblement de terre cinq jours d’affilée. Son mari Komura, désemparé, prend une semaine de congé et entreprend un voyage dans le Nord pour y livrer une boîte au contenu énigmatique à deux jeunes femmes. Son collègue de bureau, Katagiri, un modeste agent de recouvrement, disgracieux et solitaire, rentre chez lui un soir et se retrouve nez à nez avec une grenouille de deux mètres de haut lui demandant de l’aide pour sauver Tokyo d’un autre tremblement de terre imminent.

Au travers de souvenirs, rêves et fantasmes, Kyoko, Komura et Katagiri, influencés par leurs visions du tremblement de terre – sous la forme de saules maléfiques, d’un lombric géant, d’un vœu secret, d’une boîte mystérieuse et d’un corridor sombre et sans fin – tentent de renouer avec eux-mêmes.

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La sirène

Mercredi 13 décembre à 18h00 et lundi 18 décembre à 20h30

de Sepideh Farsi, film d’animation, drame historique, 2023, 1h40

à partir de 6 ans

Festival d’Annecy 2023 : Compétition Sélection Officielle et prix de la meilleure musique originale – Prix de la meilleure réalisatrice française aux Champs Elysées Festival 2023 – Prix du public au festival d’Umbria en Italie 2023.

1980, dans le sud de l’Iran. Les habitants d’Abadan résistent au siège des Irakiens. Il y a là Omid, 14 ans, qui a décidé de rester sur place chez son grand-père, en attendant le retour de son grand frère du front. Mais comment résister en temps de guerre sans prendre les armes ? Omid découvre alors un bateau abandonné dans le port d’Abadan. Aurait-il enfin trouvé le moyen de sauver ceux qu’il aime ?

Notre avis

En 1980, Sepideh Farsi a 15 ans quand l’Irak envahit l’Iran. Quarante ans plus tard et après huit ans de travail, la cinéaste iranienne revient sur le siège d’Abadan, un épisode marquant du conflit, dans La Sirène, son premier film d’animation.

« Les adolescents sont ceux qui ont été les plus transformés par la guerre. Ils sont passés de l’enfance à l’âge adulte d’un seul coup et ont parfois dû partir se battre sur le front. Omid [ndlr : « espoir » en persan], est confronté au choix cornélien de rester à Abadan et de résister alors que sa famille fuit la ville. J’avais son âge lorsque la guerre a éclaté. J’ai choisi de le faire interpréter par une comédienne et non par un comédien pour insister sur le contraste entre son côté juvénile et la violence environnante ». (Sepideh Farsi, CNC)


Le petit hérisson dans la brume et autres merveilles

Mercredi 13 décembre à 16h30 et samedi 16 décembre à 18h00

Quatre films d’animation russes pleins de douceur et de créativité

à partir de 3 ans, durée : 39 min

Le Petit hérisson dans la brume de Yuri Norstein (1975 – 10 min) : Un petit hérisson traverse la forêt pour rendre visite à son ami l’ourson. En chemin, il s’aventure dans le brouillard, où l’attendent autant de dangers que de découvertes merveilleuses. Que trouvera-t-il au bout du chemin ? Parviendra-t-il à retrouver le chemin de la maison de son ami l’ourson ? Un film d’animation culte, où Youri Norstein, cinéaste aussi rare que délicat, déploie toute la puissance poétique de son imaginaire.

La Moufle de Roman Kachanov (1967 – 10 min) : Une petite fille s’ennuie toute seule. Sa mère refuse de lui laisser avoir un chien, contrairement aux autres enfants. Heureusement, sa moufle se métamorphose en chiot, et sa journée devient aussi trépidante qu’inattendue… Roman Kachanov, ancien aviateur devenu réalisateur, est l’auteur d’un long métrage et de nombreux courts métrages, dont Les aventures de Guéna le crocodile, un personnage culte en Russie.

Il était une fois un chien d’Eduard Nazarov (1982 – 10 min) : Il était une fois un chien, oui, mais un vieux chien fatigué, peu utile pour effrayer les voleurs. Chassé par ses maîtres, le pauvre animal trouve refuge dans la forêt, où il fait la connaissance d’un loup sage et plein d’expérience, qui va l’aider à reconquérir le coeur de ses propriétaires. Un conte qui a valu à son réalisateur, auteur de courts métrages et directeur artistique, une reconnaissance internationale au Festival d’Annecy.

Le Lionceau et la tortue d’Inessa Kovalevskaya (1974 – 9 min) : Un jeune lionceau croise le chemin d’une aimable tortue, toute occupée à chanter, couchée confortablement au soleil. Elle accepte de lui apprendre sa chanson, et ils deviennent les meilleurs amis du monde.

Notre avis

Voici un programme qui met à l’honneur les artistes du cinéma d’animation russe. En volume, en papier découpé ou en dessiné animé, ces quatre courts métrages réalisés en Russie entre les années 60 et 80 nous entraînent au cœur d’un cinéma furieusement créatif.


Le garçon et le héron

Vendredi 15 décembre à 18h00 et lundi 18 décembre à 18h00

de Hayao Miyazaki, Japon, drame, novembre 2023

à partir de 10/12 ans, durée : 2h03

Après la disparition de sa mère dans un incendie, Mahito, un jeune garçon de 11 ans, doit quitter Tokyo pour partir vivre à la campagne dans le village où elle a grandi. Il s’installe avec son père dans un vieux manoir situé sur un immense domaine où il rencontre un héron cendré qui devient petit à petit son guide et l’aide au fil de ses découvertes et questionnements à comprendre le monde qui l’entoure et percer les mystères de la vie.

Le dernier chef-d’œuvre de Miyazaki, immense spectacle visuel où chaque plan est une toile peinte à la main, aurait pu être l’adieu onirique d’un homme immortel se préparant à sa propre disparition. Il y aborde ses thèmes habituels (rapport au vivant, à la nature, à la création, à la vie, à la mort) sous un angle finalement nouveau, et avec le désarroi urgent de quelqu’un qui sait qu’il ne pourra peut-être plus jamais les aborder. « Quoiqu’il advienne, nous devons essayer de vivre », nous exhorte-t-il. Il nous reste un long chemin à parcourir : pour cela, il suffit de trouver la porte. Et si rétablir l’équilibre dans un monde enclin à la ruine vous semble impossible… qu’importe, vous trouverez toujours le moyen de construire votre tour dès lors que vous apprendrez à respecter le vivant et à vous ouvrir aux autres. (à Voir-àLire)


Ciné-concert

Contes et silhouettes

Dimanche 17 décembre 2023 à 15h00

de Lotte Reiniger, Grande Bretagne, 1954/1955, film restauré et accompagné par Thomas Perrier (Synthés) et Joris Lucchese(Batterie), un duo de musiciens de PIGMENTS CINÉ CONCERT qui proposent une mise en couleur musicale des films muets du début du XXe siècle.

à partir de 4 ans, durée : 42 min

Programme de 4 courts métrages d’animation adaptés de célèbres contes de Grimm, Perrault et Andersen :

Hansel et Gretel et Blanche-neige et Rose-Rouge d’après les frères Grimm, La Belle au bois dormant, d’après un conte de Charles Perrault, Poucette, d’après un conte de Hans Christian Andersen