Catégorie : Du 2 janvier au 2 mars 2025

Jeudi 2 janvier à 20h30 et dimanche 5 à 18h00

de Sean Baker, comédie dramatique, États Unis, 2024, 2h18, VOST, avec : Mikey Madison, Mark Eydelshteyn, Yura Borisov

Palme d’Or, Festival de Cannes 2024

Anora, jeune travailleuse du sexe de Brooklyn, se transforme en Cendrillon des temps modernes lorsqu’elle rencontre le fils d’un oligarque russe. Sans réfléchir, elle épouse avec enthousiasme son prince charmant, mais lorsque la nouvelle parvient en Russie, le conte de fées est vite menacé. Ses richissimes beaux-parents dépêchent alors leurs hommes de main pour remettre de l’ordre.

Sean Baker nous entraîne dans une odyssée sentimentale à travers les marges étincelantes de l’Amérique, où se mêlent l’amour et la fureur, les éclats de rire et les larmes (Bande à part). L’énergie communicative du film doit beaucoup aussi à la prestation ébouriffante de son actrice principale : Mikey Madison.(Télérama)

Mercredi 15 janvier à 20h30 et dimanche 19 à 18h00

de Nora Fingscheidt, drame, 1h58 min, octobre 2024, Royaume Uni, Allemagne, VOST
avec Saoirse Ronan, Paapa Essiedu, Stephen Dillane

Rona, bientôt la trentaine, brûle sa vie dans les excès et se perd dans les nuits londoniennes. Après l’échec de son couple et pour faire face à ses addictions, elle trouve refuge dans les Orcades, ces îles du nord de l’Écosse où elle a grandi. Au contact de sa famille et des habitants de l’archipel, les souvenirs d’enfance reviennent et se mêlent, jusqu’à s’y confondre, avec ceux de ses virées urbaines. C’est là, dans cette nature sauvage qui la traverse, qu’elle trouvera un nouveau souffle, fragile mais chaque jour plus puissant.

Adaptation du best-seller d’Amy Liptrot, The Outrun propose une exploration profonde du combat acharné d’une jeune femme contre ses démons intérieurs. L’actrice Saoirse Ronan livre ici l’une des performances les plus marquantes de sa carrière. (Les fiches du cinéma)
Un drame intense dans des paysages écossais à couper le souffle.(Télérama)

Soirée corse : 18 janvier à 18h00

de Julien Colonna, drame, thriller, France, 2024, 1h50
avec Ghjuvanna Benedetti, Saveriu Santucci, Anthony Morganti

Corse 1995. Lesia vit son premier été d’adolescente. Un jour un homme fait irruption et la conduit à moto dans une villa isolée où elle retrouve son père, en planque, entouré de ses hommes. Une guerre éclate dans le milieu et l’étau se resserre autour du clan. La mort frappe. Commence alors une cavale au cours de laquelle père et fille vont apprendre à se regarder, à se comprendre et à s’aimer.

Récit initiatique, héritage, valeurs de la famille, il y a toute la Corse dans « Le Royaume ». La douceur des visages, la complexité d’un territoire et des personnages puissants que l’on emporte avec soi en quittant la salle. (Franceinfo culture).
Sa puissante originalité consiste à mêler l’histoire intime des rapports père-enfant à une ample fresque, qui évite les pièges du film à thèse sur le « problème corse ». Son style allie l’hyperréalisme du portrait de milieu avec l’élégie tragique de certains westerns crépusculaires et pose la question de la masculinité toxique au sein d’un groupe social. (Positif)

Soirée corse: à 21h00

de Thierry de Peretti, drame, France, 1h53,
avec Clara-Maria Laredo, Marc’Antonu Mozziconacci, Louis Starace
Adaptation du roman éponyme de Jérôme Ferrari

Fragments de la vie d’Antonia, jeune photographe de Corse-Matin à Ajaccio. Son engagement, ses amis, ses amours, se mélangent aux grands événements de l’histoire politique de l’île, des années 1980 à l’aube du XXIème siècle. C’est la fresque d’une génération.

« À son image » est une chronique politique, mais cette fois à partir du point de vue féminin. Cette héroïne est incarnée par Clara-Maria Laredo, 20 ans, dont c’est le tout premier rôle au cinéma. Elle impressionne dans ce personnage qu’elle doit faire évoluer au fil des années.
On retrouve les ingrédients qui avaient déjà fait la réussite des précédents films de Thierry de Peretti : un scénario soigné, une intrigue haletante, et une mise en scène ample. Dans « À son image » il y a de la tragédie, de la tension, de la violence, auxquelles le scénariste et réalisateur a adjoint l’univers de la photographie et du journalisme, et la Corse. (Brigitte Baronnet)

Mercredi 29 janvier 2025 à 20h30 et dimanche 2 février à 18h00

Documentaire de Gilles Perret et François Ruffin, France, 2024, 1h24

À l’origine de ce film, il y a la rencontre, sur le plateau d’une émission de RMC, entre l’avocate Sarah Saldmann et le député, journaliste et cinéaste François Ruffin. Quand la première sort quelques phrases choquantes sur la France des assistés et des fainéants, le second lui lance un défi : vivre pendant trois mois avec 1300 €. Le défi est relevé pour une semaine, au cours de laquelle l’avocate vivra le quotidien de celles et ceux qu’elle critique : ouvriers dans une usine de transformation de poissons, livreurs, aide-soignantes etc.

Aidé du réalisateur Gilles Perret, Ruffin confronte ainsi l’avocate au quotidien de ces employés méprisés et invisibilisés et si ce choc entre les deux mondes donne lieu à des situations cocasses – par exemple lorsque l’avocate effectue ses livraisons en talons aiguilles… –, il permet aussi à ces travailleurs de raconter leurs difficiles conditions de travail. Un film à contre-courant qui peut renvoyer certains spectateurs à leur propre ignorance.

Mercredi 12 février 2025 à 20h30 et dimanche 16 février à 18h00

de Guillaume Senez, drame, France,Belgique, Japon, 2024, 1h38
avec Romain Duris,Judith Chemla

Tous les jours, Jay parcourt Tokyo au volant de son taxi à la recherche de sa fille, Lily. Séparé depuis 9 ans, il n’a jamais pu obtenir sa garde. Alors qu’il a cessé d’espérer la revoir et qu’il s’apprête à rentrer en France, Lily entre dans son taxi…

Inspiré de faits réels, « Une part manquante » aurait pu prendre la forme d’un documentaire ou d’un film-dossier. Guillaume Senez fait le contraire. Dans ce sujet saturé d’affect, il trouve une nouvelle fois l’occasion d’une plongée sensible dans la paternité contemporaine (Positif).
Un très beau film sur l’errance urbaine et la détermination, porté par Romain Duris, bouleversant dans ce rôle de père courage (Elle).

Mercredi 26 février 2025 à 20h30 et dimanche 2 mars à 18h00

de Ludovic Boukherma et Zoran Boukherma, comédie dramatique, France, 2024, 2h16
d’après le roman éponyme de Nicolas Mathieu (Prix Goncourt 2018)
avec Angelina Woreth, Sayyid El Alami et Paul Kircher, prix du meilleur espoir de la Mostra de Venise 2024.

Août 92. Une vallée perdue dans l’Est, des hauts fourneaux qui ne brûlent plus. Anthony, quatorze ans, s’ennuie ferme. Un après-midi de canicule au bord du lac, il rencontre Stéphanie. Le coup de foudre est tel que le soir même, il emprunte secrètement la moto de son père pour se rendre à une soirée où il espère la retrouver. Lorsque le lendemain matin, il s’aperçoit que la moto a disparu, sa vie bascule.

Porté par deux acteurs de la nouvelle génération, Paul Kircher « Le règne animal » et Angelina Woreth « Ma vie, ma gueule », ce film s’inscrit dans la lignée de « L’amour ouf » autre grande fresque générationnelle sortie en 2024.