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Fario

Mercredi 4 décembre à 20h30 et samedi 7 à 18h00

de Lucie Prost, comédie dramatique, 2024, France, 1 h 30
avec Finnegan Oldfield, Maria-Victoria Drägus, Camille Rutherford, Florence Loiret-Caille, Olivia Côte, Megan Northam

Léo, jeune ingénieur brillant et fêtard qui vit à Berlin, doit rentrer dans son village du Doubs pour vendre les terrains agricoles de son père à une entreprise de forage de métaux rares. Il retrouve sa mère, sa petite sœur, ses copains et son cousin, en désaccord avec le projet de mine. Rapidement, Léo observe d’étranges comportements des truites dans la rivière locale : la Loue.

Le film est tourné dans le Doubs,dans la vallée de la Loue.
Sur fond de vie des jeunes à la campagne, l’intrigue écologiste est bien menée. Le film nous plonge dans cette région rurale, ses beaux paysages, sa culture de la pêche, la vie quotidienne de ses habitants. Il suit des jeunes de notre temps et les questions qui les préoccupent. Rien d’extrême, juste des échanges sur les enjeux de l’agrandissement d’une mine à ciel ouvert qui pourrait soutenir l’emploi local, joué par des acteurs très justes et très attachants.

Miséricorde

Samedi 16 novembre à 20h30 (soirée Humour et Dérision)

de Alain Guiraudie, comédie, policier, France, octobre 2024, 1 h 42
avec Catherine Frot, Félix Kysyl, Jacques Develay Jean-Baptiste Durand, David Ayala, Sébastien Faglaine

Jérémie revient à Saint-Martial pour l’enterrement de son ancien patron boulanger. Il s’installe quelques jours chez Martine, sa veuve. Mais entre une disparition mystérieuse, un voisin menaçant et un abbé aux intentions étranges, son court séjour au village prend une tournure inattendue…

Ce film est très drôle et très amoral, la gendarmerie et l’église sont tournées en dérision dans une comédie qui prend la forme d’un film policier, ou un polar qui joue la comédie.
Catherine Frot est parfaite, le spectateur est surpris, déconcerté, amusé par ce film à la fois provoquant et malin.

Les graines du figuier sauvage

Mercredi 6 novembre à 20h30 et dimanche 10 à 18h00

de Mohammed Rassoulof, drame, Iran, 2024, 2h45, VOST
avec Misagh Zare, Soheila Golestani, Mahsa Rostami

Prix Spécial du Jury au festival de Cannes 2024

Iman vient d’être promu juge d’instruction au tribunal révolutionnaire de Téhéran quand un immense mouvement de protestations populaires commence à secouer le pays. À la maison, ses deux filles Rezvan et Sana, étudiantes, soutiennent le mouvement avec virulence, tandis que sa femme, Najmeh, tente de ménager les deux camps. La paranoïa envahit Iman lorsque son arme de service disparaît mystérieusement… et donne au film l’habit d’un thriller psychologique.

Mohammed Rassoulof est un cinéaste iranien maudit par le pouvoir théocratique. Le film a été tourné exclusivement dans la clandestinité avant son exil en Allemagne.
Parmi ses films, c’est celui qui ausculte de la façon la plus frontale la société iranienne et documente son Histoire immédiate.
Grand film universel, passionnant, bouleversant, qui milite pour l’humanité toute entière.

Riverboom

Mercredi 20 novembre à 20h30 et samedi 23 à 18h00

documentaire réalisé par Claude Baechtold, Suisse, 2024, 1h38
avec Claude Baechtold, Paolo Woods, Serge Michel

Nous sommes en Afghanistan, en 2002, un an après l’attaque du 11 Septembre, c’est l’histoire de trois pieds nickelés en voyage dans l’un des pays les plus dangereux du monde. Serge, journaliste suisse obsédé par son travail, Paolo, photographe intrépide qui ne jure que par le noir, le blanc et le culot, et Claude. Ce dernier, typographe romand, n’a rien à faire là, mais rien d’autre à faire non plus, perdu comme il l’est depuis la mort de ses parents.

On pourrait s’attendre à une litanie de malheurs. Mais Riverboom est un documentaire d’une originalité folle, mêlant journal intime, carnet de voyage et tribulations géopolitiques façon Tintin en Afghanistan, Riverboom nous cueille par sa tonalité pop et son auto-dérision teintée d’émotion, proposant une vision du journalisme loin des clichés virilistes des baroudeurs en zone de guerre.
Démarrée sur un ton caustique, cette histoire d’amitié (et d’engueulades) sur fond de géopolitique se mue en un touchant voyage initiatique.

Le procès du chien

Samedi 16 novembre à 18h00 (Soirée « Humour et Dérision »)

comédie de Laetitia Dosch, France / Suisse, 2024, 1h25
avec Laetitia Dosch, François Damiens, Jean-Pascal Zadi….

C’est l’histoire d’Avril, avocate suisse pas franchement brillante ni vraiment sûre de son talent qui s’est bâti, sans le chercher, une réputation de grande défenseuse des causes perdues . Quand elle est contactée par Dariuch , un client malvoyant dont le chien, Cosmos, a défiguré une femme en la mordant, elle devrait donc se méfier. Quand il lui raconte que ce fidèle compagnon, qui l’a sauvé du suicide et donne à chacune de ses journées l’indispensable rayon de soleil, doit être «endormi», elle devrait décliner sa demande.
Mais n’écoutant que son sens du devoir et l’appel de l’aventure judiciaire, elle va dire d’accord. pour défendre ce chien, d’accord pour revoir toute la jurisprudence en la matière, d’accord aussi pour faire admettre par le juge qu’un chien n’est pas un objet mais un être vivant.

Laetita Dosch réalise son premier film, et c’est une réussite parce qu’il lui ressemble: délirant, foutraque, drôle, plein d’autodérision, émouvant, militant et d’une grande originalité.

Trois amies

Mercredi 18 décembre à 20h30 et dimanche 22 à 18h00

de Emmanuel Mouret, comédie dramatique, 2024, France,1h57
avec Camille Cottin, Sara Forestier, India Hair, Damien Bonnard

Joan n’est plus amoureuse de Victor et souffre de se sentir malhonnête avec lui. Alice sa meilleure amie la rassure : elle-même n’éprouve aucune passion pour Eric, et pourtant leur couple se porte à merveille ! Elle ignore qu’il a une liaison avec Rebecca, leur amie commune… Quand Joan décide finalement de quitter Victor et que celui-ci disparaît, la vie des trois amies et leurs histoires s’en trouvent bouleversées.

« En articulant son récit autour de trois figures féminines aux mœurs et aspirations sentimentales bien diverses, Emmanuel Mouret permet à ses spectateurs de s’identifier au personnage qui résonnera le plus avec son parcours amoureux. Nous continuons d’apprécier les films d’Emmanuel Mouret pour leurs dialogues toujours savoureux.
Imaginé comme une variation sur le même thème, Trois amies se propose peut-être davantage d’explorer le désamour. » L.Mang

Le moine et le fusil

Mercredi 9 octobre à 20h30 et dimanche 13 à 18h00

de Pawo Choyning Dorji, comédie dramatique, Bouthan, France, 1h47, VOST

Le Bhoutan s’ouvre à la modernisation et découvre Internet, la télévision… et la démocratie. Pour apprendre à son peuple à voter, le gouvernement organise des « élections blanches ». Mais dans le pays du Bonheur National Brut, où la religion et le Roi importent plus que la politique, les habitants semblent peu motivés. Cependant, dans une province montagneuse reculée, un moine décide d’organiser une mystérieuse cérémonie le jour du vote et charge l’un de ses disciples de trouver un fusil.

« Le Moine et le Fusil » fonctionne comme une parabole sur la lente accession à la démocratie d’un pays féodal isolé durant des siècles, perdu dans l’immensité de chaînes de l’Himalaya. « Le Figaro »
Cinéaste bhoutanais, Pawo Choyning Dorji retrace le chemin particulier de son pays vers la démocratie et l’ouverture à la modernité. À travers un petit coin d’Himalaya, avec tendresse et drôlerie, il nous parle surtout de nous.
« Les Échos »

La chanson de Jérôme

Vendredi 18 octobre à 20h30, en présence du réalisateur

documentaire de Olivier Bosson, France, 2024, 1h53

En partenariat avec la Confédération Paysanne

« Ce film a pour origine l’histoire tragique qui est arrivée à un éleveur de Saône-et-Loire. Il s’appelait Jérôme Laronze, il est mort le 20 mai 2017 abattu par un gendarme. Il avait 36 ans. Sur place nous avons rencontré les gens que vous allez voir dans le film. Plusieurs le connaissaient, certains étaient ses amis. Avec eux, nous avons voulu rejouer ce qui s’est passé. »(Olivier Bosson)

Le roman de Jim

Mercredi 23 octobre à 20h30 et dimanche 27 à 18h00

de Arnaud et Jean Marie Larrieu, comédie dramatique, France, 2024, 1h41
avec Karim Leklou, Laetitia Docsh, Sara Giraudeau

Aymeric retrouve Florence, une ancienne collègue de travail, au hasard d’une soirée à Saint-Claude dans le Haut-Jura. Elle est enceinte de six mois et célibataire. Quand Jim naît, Aymeric est là. Ils passent de belles années ensemble, jusqu’au jour où Christophe, le père naturel de Jim, débarque… Ça pourrait être le début d’un mélo, c’est aussi le début d’une odyssée de la paternité.

« Le regard tendre des frères Larrieu sur la paternité, cette chronique de la vie familiale et de la séparation, au casting éblouissant nous a bouleversés » (Télérama)
« Ici, il n’y a pas de doute sur l’identité du père ni sur sa fonction. Mais plutôt sur le temps qui passe, les êtres qui se perdent et se retrouvent, la tristesse de la vie et l’obstination à continuer, coûte que coûte. C’est un très beau film. » (Les Inrockuptibles)

Memory

Mercredi 25 septembre à 20h30 et dimanche 29 à 18h00

de Michel Franco, drame, USA, 2023, 1h40mn, VOSTF

avec Jessica Chastain, Peter Sarsgaard, Jessica Harper

Sylvia mène une vie simple, structurée par sa fille, son travail et ses réunions des AA. Pourtant, ses retrouvailles avec Saul bouleversent leurs existences, réveillant des souvenirs douloureux que chacun avait enfouis jusque-là.

Memory s’articule autour d’une tension et d’un rapprochement entre deux personnages a priori opposés : si Sylvia se révèle prisonnière d’un passé tourmenté , Saul ne peut, quant à lui, se référer qu’à des souvenirs éloignés, il voit sa mémoire immédiate lui filer entre les doigts. Le film n’est jamais aussi réussi que lorsque le réalisateur filme l’apprivoisement réciproque de ces deux êtres blessés, pour qui le présent semble inatteignable.
Les films ne sont jamais aussi lumineux que lorsqu’ils sont des cris d’amour qui tentent d’extirper les êtres de la noirceur qui les guette en secret. Memory est de ceux-là. (Utopia)